Au secours, j'ai 40 ans !!


Auteur : Julien Gourdon
Catégorie : Crise de la quarantaine
Un homme terrifié à l'approche de la quarantaine
Voir s'approcher la quarantaine peut ressembler à une étape infranchissable pour certains hommes.

Le moment tant redouté est arrivé : le 15 juillet 2019, j'ai franchi la barre symbolique des 40 ans ! A peine avais-je eu le temps d'ouvrir les yeux que j'en étais déjà arrivé à l'étape du milieu de ma vie. Et avec elle, son cortège de questions existentielles, c'est à dire de questions sans réponse, de bilan de mi-parcours, de nostalgie du temps qui passe, de doutes par rapport à ce qu'il me reste encore à vivre.

Qu'est-ce que l'avenir me réserve ? Y-a-t-il encore de la place pour le rire, la joie, l'insouciance, la légèreté ? Suis-je en train de faire une crise de la quarantaine carabinée ? Ce sont tous ces sujets que je voudrais aborder dans cet article...

Être célibataire à 40 ans peut ressembler à un échec

Autant l'avouer tout de suite, j'affronte le passage à la quarantaine, seul, sans alliée sur qui me reposer les jours de doute.

Je ne me suis jamais marié.

Je n'ai jamais eu d'enfants.

Alors, évidemment, ne pas avoir fonder de famille à 40 ans peut ressembler à un échec. J'essaie de lutter contre cette idée en me disant que :

  • Certaines personnes autour de moi sont ensemble depuis 10 ans et ne se supportent plus
  • Je préfère être seul que mal accompagner
  • Tout reste encore possible

La peur de ne plus plaire

Mais aussi en rencontrant quelques filles, souvent à travers des applis, en les embrassant, aussi, parfois.

J'espère ne choquer personne en écrivant cela. Parce que ça fait partie du sujet. 

A 40 ans l'idée nous traverse l'esprit que dans quelques années notre corps ne pourra plus lutter et que nous serons irrémédiablement flasque et dégarni du crâne !!!

Et cette idée fait peur à l'homme de 40 ans que je suis.

Aurais-je des enfants ?

C'est peut-être moins biologique que pour les femmes, mais le fait d'avoir franchi le cap des 40 ans me donne le sentiment que le temps presse. J'imagine que je pourrais avoir des enfants à 50 ans ou plus, mais est-ce vraiment ce que je veux ?

En réalité, cela fait 10 ans que je me dis que j'aimerais fonder une famille. Mais le fait d'être quarantenaire me donne aujourd'hui l'impression d'être trop vieux pour faire des gosses à cet âge-là.

Difficile de ne pas se projeter dans 20 ans, quand mon fils ou ma fille sera en pleine force de l'âge alors que j'approcherai inexorablement de l'âge de la retraite.

Alors, est-ce qu'à ce stade on peut effectivement considérer que je fais une crise de milieu de vie ?

Les possibilités de faire une rencontre à 40 ans se font plus rares

Parce que des doutes et des questions existentielles, j'en ai plein les tiroirs, ne vous faîtes aucune illusion à ce sujet. Par exemple, il me semble indéniable que les possibilités de rencontre à 40 ans sont beaucoup plus rares que par le passé.

Tous mes amis sont mariés et ont un, ou plusieurs enfants. Ils n'ont plus la force de faire la fête le soir ! Et sortir seul à 40 ans est compliqué.

Il faut être très motivé, faire preuve d'audace, allers vers les autres... Tout ce que je ne sais pas faire !

Les collègues ? No way !

Bon, pour être honnête, je dois avouer que j'ai eu un coup de coeur pour l'une d'entre elles il y a 4 ans à peu près. Un soir, dans un bar, l'alcool aidant, je lui ai fait une déclaration assez insensée... Elle s'est pratiquement enfuie en courant !

Je le jure, je ne recommencerai plus.

Faire déjà partie des plus âgés dans le monde de l'entreprise

Il faut vous dire que je bosse dans le web, en tant que consultant SEO. Et si je n'ai pas beaucoup d'ancienneté dans l'entreprise, je fais partie des plus âgés de l'équipe, dont la moyenne d'âge avoisine les 30 ans.

Et ce fut un choc ! Être l'un des plus vieux dans ma boîte, ça m'a complètement traumatisé.

Je n'avais rien vu venir.

Mes collègues les plus jeunes se moquent de moi. Parce qu'ils trouvent que je suis sourd comme un pot. Parce qu'ils trouvent que j'ai des expressions de vieux.

Parce que c'est drôle de se moquer d'un quarantenaire.

Alors, fatalement, la nostalgie s'installe.

La nostalgie d'un homme de 40 ans

La nostalgie d’un homme de 40 ans se manifeste surtout par le fait de se souvenir de ses 20 ans et de se dire qu’à cette époque l’avenir était devant nous, et que les possibilités étaient alors immenses.

A 20 ans on draguait les filles sans se soucier de savoir si c’était la bonne, on voulait juste s’amuser, pleinement confiant de ce que l’avenir pouvait nous réserver.

On pouvait sortir quand on voulait, les conséquences de nos actes semblaient minimes par rapport à ce qu’ils sont à 40 ans.

On fumait clope sur clope, on buvait trop, on se moquait d’à peu près tout.

J'ai envie de pleurer rien qu'en y repensant :-(

Mais on n'est pas fini quand on a 40 ans

Pourtant, si on y regarde de plus près, rien n'est fini. Il y a plein de témoignages de gens qui disent qu'ils sont beaucoup mieux dans leur peau à 40 piges. Qu'ils se connaissent mieux. Qu'ils ont moins besoin de se donner des airs, de faire semblant.

Mais fais-je partie de ces gens-là ?

Sans doute, en quelque sorte.

Approcher de la quarantaine, c'est avoir traversé des épreuves, les avoir surmontées.

C'est être plus confiant en nos capacités parce qu'on s'est prouvé des choses. On a relevé des challenges. On a gagné des batailles.

On a vécu des histoires d'amour. On a quitté quelques filles, on s'est fait larguer parfois. On a pleuré souvent mais on s'est relevé de tout... Puisqu'on est encore là.

On pourra toujours dire qu'on aurait pu mieux faire. J'ai été un très grand spécialiste de l'histoire revu et corrigé à ma sauce.

Par exemple :

  • De ce fameux jour où j'aurais dû répondre oui à cette fille qui me demandait si je voulais faire un enfant.
  • De cette nuit-là où j'aurais dû aborder cette autre fille, qui me regardait en souriant.
  • De ce jour où j'aurais dû foncer quand on m'a proposé un job dans un hôtel à Dublin.

Mais on a choisi une autre voie. Ce n'était sans doute pas le moment.

Et puis à 40 ans, nous n'avons plus l'âge d'avoir des regrets. C'est devant nous que nous devons regarder.

Parce que nous n'en sommes qu'au milieu de notre vie. Et que plein d'aventures nous attendent encore.

Une crise existentielle nécessaire

Au final, cette crise existentielle que nous traversons tous un beau jour est nécessaire. Elle permet de faire le bilan et de se poser les bonnes questions :

  • Qu'ai-je réussi de bien jusqu'à maintenant ?
  • Où ai-je échoué et pour quelles raisons ?
  • Comment puis-je faire en sorte de me servir de mes erreurs pour ne plus les commettre à nouveau ?
  • Que me reste-t'il encore à accomplir ?

Autant de questions qui donneront lieu à de nouveaux articles.

En attendant, vive la crise de la quarantaine !!

Publié le 28 décembre 2020 18:04